Conséquences à 3 ans de la conversion des inhibiteurs de la calcineurine au belatacept en thérapie de sauvetage chez les patients transplantés rénaux : une étude de cohorte retrospective - 13/09/21
Résumé |
Introduction |
Le bénéfice à long terme de la conversion des inhibiteurs de la calcineurine (ICN) au belatacept chez les patients transplantés rénaux reste peu documentée.
Description |
Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique incluant 112 transplantés rénaux convertis des ICN au belatacept du 01/2012 au 01/2019.
Méthodes |
Jusqu’à 3 ans après la conversion ont été étudiés : l’évolution du débit de filtration glomérulaire (DFG), la survie des patients et des greffons, l’incidence du rejet d’allogreffe et des infections opportunistes (IO), l’évolution des anticorps anti-HLA spécifiques du donneur (DSA) et des données histologiques sous belatacept.
Résultats |
La principale cause de conversion était la présence de lésions chroniques histologiques associée à une fonction rénale non optimale (58 %). La survie des patients et des greffons à 3 après conversion était de 89 % et 94 %. Le DFG augmentait significativement 36 mois après conversion. L’incidence de rejet d’allogreffe et des OI était de 3,6 [1,6–5,6] et 6,8 [4,1–9,7] pour 100 personnes-années, respectivement. Nous avons identifié 2 trajectoires de DFG : (i) une s’améliorant après conversion, (ii) l’autre se stabilisant dans les premières années avant de décroître et indépendamment associée à un DFG<30ml/mn à la conversion. L’incidence cumulée de DSA de novo était de 22,2 % à 3 ans. Les DSA préformés restaient stables jusqu’à 60 mois après conversion. Les 10 lésions histologiques de micro-angiopathie thrombotique (MAT) induites par les ICN disparaissaient constamment (p<0,001). L’inflammation microvasculaire et les lésions chroniques restaient stables après conversion hormis une augmentation significative de l’atrophie tubulaire (p=0,04) (Fig. 1).
Conclusion |
La conversion des ICN au belatacept semble sûre et bénéfique sur la fonction rénale à long terme, indépendamment des raisons de la conversion et du délai après transplantation rénale avec une amélioration d’autant plus franche que le DFG est élevé au moment de la conversion. Cette stratégie thérapeutique semble faire disparaître les lésions de MAT induites par les ICN.
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Vol 17 - N° 5
P. 390 - septembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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